Malgré un contexte de crise sanitaire persistant, la stratégie internationale de l'université s'est déployée sous de nombreuses formes : développement et renforcement de coopérations, soutien à la mobilité, organisation de manifestations, signatures d'accords internationaux…
International
L'amplification des coopérations internationales
« L'année a encore été marquée par la crise Covid mais la mobilité a mieux fonctionné et de nombreux dossiers ont avancé, dont l'Alliance PIONEER, le programme CLEAR-DOC ou MadAtlas, projet retenu dans le cadre d'un appel très sélectif de l'AFD. » Claude Marin-Lamellet résume ici le bilan 2021 en tant que Vice-président International adjoint. Hormis les projets cités et les nombreux accords signés (lire encadré), l'Université Gustave Eiffel a en effet développé de nouvelles collaborations à l'international. En janvier 2021, elle a par exemple repris la direction scientifique du F'SATI, institut franco sud-africain, précédemment assurée par la CCI Paris Île-de-France à travers ESIEE Paris. « L'élargissement de la coopération à d’autres composantes a permis entre autres d'établir des liens en génie civil et d'initier un groupe de travail pour développer un diplôme national de Master entre l’Université Gustave Eiffel et deux universités sud-africaines » détaille le vice-président. Dans le cadre de la création d'un living-lab avec l’ONU Habitat en Tunisie, des chercheurs français et tunisiens ainsi que des collectivités ont quant à eux lancé un diagnostic sur la participation citoyenne au sein du programme Migration ville à ville en Méditerranée (MC2CM), en lien avec des chercheurs intervenant dans le projet Organisations Alternatives de la citoyenneté.
Une collaboration renforcée avec l’Université de Sherbrooke
Fruit d'un rapprochement initié en 2019, l'Université Gustave Eiffel et l’Université de Sherbrooke ont développé une collaboration autour des grands enjeux de la ville du futur. Soutenue dans le cadre d'un appel à projets de la commission permanente de coopération franco-québécoise
Une année rythmée par les rencontres internationales

Plusieurs temps forts ont marqué l’activité internationale de l’établissement tout au long de l’année. C’est par exemple le cas de Géom@tice, évènement organisé en mai par l’ENSG-Géomatique, proposé à distance pour sa 11e édition. En juillet à Lisbonne, en septembre à Valence et en décembre à Bourges, trois masterclass de six jours chacune ont par ailleurs été organisées dans le cadre du projet Erasmus+ Itinerant Musical Composition Classes coordonné par l’université. Enfin, du 16 septembre au 31 octobre s’est tenue la Biennale d’architecture et d’urbanisme de Séoul, à laquelle ont participé un professeur et deux diplômés de l’Éav&t.
Nous avons poursuivi le travail de structuration de l’université en associant l’ensemble des écoles et composantes à des actions de co-construction de process, de partage de connaissances, de positionnement stratégique, etc.
CLAUDE MARIN-LAMELLET
Vice-président International adjoint
29 nouveaux accords signés en 2021
- 4 accords Erasmus : Université de Fianarantsoa (Madagascar), Universidad de Cantabria (Espagne), Universitat Autonoma de Barcelona (Espagne) et UCLL University of Applied Sciences (Belgique) – élargissement
- 12 accords d’échanges d’étudiants : Canada (2), Taïwan (2), Japon, Inde, Philippines, Turquie, Albanie, Pologne, États-Unis
- 13 accords-cadres (MoU) : Côte d’Ivoire, Canada, Mexique, Chine (2), Égypte, Taïwan, Japon, Viêt-Nam, Europe (Alliance PIONEER), Algérie, Maroc, Tunisie
L'Alliance PIONEER se renforce

À travers l’Alliance PIONEER, l’Université Gustave Eiffel vise à constituer et piloter un réseau européen sur la ville et à internationaliser la formation et la recherche. Un MoU (Memorandum of Understanding) entre les partenaires de la première proposition PIONEER 1 (LAUREA en Finlande, l’université de Zilina en Slovaquie, l’université TH Köln en Allemagne, ISCTE-IUL au Portugal et NTUA en Grèce) a été signé en mai 2021 afin de développer les activités communes par-delà les conventions d’échanges Erasmus+ existantes. Par exemple, 2021 a vu la signature de deux double-diplômes de master en informatique (Master Systèmes intelligents et Applications) entre l’Université Gustave Eiffel, ISCTE-IUL et TH-KÖLN. Ils permettront aux étudiantes et étudiants d’effectuer un semestre à l’Université Gustave Eiffel et un autre à TH Köln ou à ISCTE, et d’obtenir à la fois le diplôme de leur université d'origine et celui de leur université d'accueil.
En vue de la préparation de PIONEER 2, LAUREA, l’Université de Zilina, l’université TH Köln et l’Université Gustave Eiffel se sont associés à ISCTE pour déposer un projet "widening" dans le cadre de l'appel à projets EEI (European Excellence Initiative : Strengthening capacity for excellence in higher education institutions and surrounding ecosystems) du programme Horizon Europe. Intitulé InCITIES, le projet a été retenu et débutera en 2022. Son objectif : faire émerger un réseau européen d'universités autour des thématiques phares que sont l'inclusion, la durabilité et la résilience des villes. « Le projet associe des universités de taille modeste mais bien implantées dans leurs territoires afin de développer un cercle vertueux : intégrer les problématiques des acteurs locaux dans l'offre de formation et de recherche » résume Claude Marin-Lamellet, vice-président adjoint.
La mobilité internationale en chiffres
Malgré le contexte sanitaire, 565 mobilités étudiantes ont été réalisées sur l’année 2021. Sans oublier 29 mobilités « Enseignement et Recherche » et 10 mobilités « Enseignement Staff Recherche » effectuées en Afrique subsaharienne, Amérique du Nord, Océanie, Amérique latine, Asie, Moyen-Orient… À noter également : l'université a obtenu en mai 2021 le label « Bienvenue en France » (2 étoiles) pour la qualité de son accueil des étudiants internationaux et elle a renouvelé sa charte ECHE (Charte Erasmus pour l'Enseignement Supérieur), tout comme ses écoles.
MadAtlas : vers un parcours de formations en cartographie numérique à Madagascar

C'est l'un des sept projets retenus en juillet 2021 parmi la cinquantaine de candidatures déposées à la 1re édition du programme Partenariats avec l’Enseignement supérieur Africain (PEA) de l'AFD (Agence Française de Développement). Porté par l’Université de Fianarantsoa (Madagascar) et l’Université Gustave Eiffel, MadAtlas vise à développer une filière universitaire dans le domaine innovant de la cartographie numérique à Madagascar. Mené en partenariat avec l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et l'Université Bordeaux Montaigne, ce projet piloté par Sophie Moreau, maîtresse de conférences au laboratoire ACP (Analyse Comparée des Pouvoirs), a débuté dès le second semestre 2021 avec un kick off meeting organisé en décembre en présence d'acteurs institutionnels et de professionnels locaux.
Les partenaires de MadAtlas ambitionnent de former plus de 700 étudiants par an à travers la création et le renforcement de formations en cartographie numérique appliquée à l’aménagement durable du territoire à Madagascar. Le projet se traduira par la création d'une filière complète (académique et professionnelle) d’enseignements aux niveaux Licence, Master et Doctorat dans les domaines de la géographie, la géomatique et l'informatique : Master Modélisation et ingénierie informatique, Licence 3 pro Cartographie et aménagement, doctorats en cotutelle, etc. Finalité : former des techniciens, des cadres ou des ingénieurs capables d’utiliser et de concevoir des outils cartographiques variés et innovants (utilisation d'images satellitaires, de données géo-localisées, de réseaux collaboratifs…), en réponse aux besoins des professionnels de l’aménagement du territoire. Le projet intègre également les dimensions d'équité sociale et de genre afin de soutenir la formation des femmes et des étudiants défavorisés.
Accompagné dans son montage par la Vice-Présidence International, MadAtlas fait intervenir différentes composantes de l'université et repose notamment sur l'implication et la mobilité de ses enseignants, enseignants-chercheurs et étudiants pour créer des parcours de formation initiale et continue.
L'internationalisation de la formation en action

Collaborations en ligne, projet ERASMUS+ sur l'enseignement à distance, double-diplôme en partenariat avec le Chili… En tant qu'université européenne à vocation internationale, l'Université Gustave Eiffel a développé en 2021 diverses actions en faveur de la formation, de la mobilité étudiante et de l'innovation pédagogique. Exemples.
En novembre et décembre 2021, la VPI a accompagné le développement des échanges virtuels entre étudiants en formant les personnels enseignants et administratifs qui le souhaitaient aux projets internationaux collaboratifs en ligne. Ils ont pu suivre successivement un atelier de sensibilisation au sujet puis deux ateliers de développement de leur projet, accompagnés par une experte financée par une bourse Fulbright. Les enseignants ont pu recourir à leurs propres partenaires ou mobiliser un réseau de contacts pour des collaborations en français avec l’Université de Sherbrooke ou en anglais avec des universités américaines. Une dizaine de projets d’échanges virtuels devraient ainsi être réalisés en 2022 et 2023.
Démarré en mars 2021, le projet ERASMUS+ ATHENA - University goes digital for a sustainable global education a pour objectif de développer un nouveau modèle d’enseignement à distance, de développer des outils adaptés et de les expérimenter sur quatre cours : Technologies dans l’architecture, Organisation et leadership, Logistique et enfin Méthodes de recherche en sciences sociales. Au cours de l'année, le modèle pédagogique a été développé ainsi que la plateforme digitale et le site web d'ATHENA. Un enseignant-chercheur de ESIEE Paris pilote la conception du cours de logistique. L'Université Gustave Eiffel est engagée dans ce projet ERASMUS+ aux côtés notamment d'autres universités implantées au Portugal, en Autriche, en Italie, au Brésil, aux Émirats Arabes Unis…
Fruit d'un partenariat entre l'Éav&t et l’Université Diego Portales située au cœur de Santiago, un double-diplôme franco-chilien d'architecture verra sa première étudiante chilienne diplômée en 2022. À l'issue de cette formation articulée en six semestres entre la France et le Chili, les étudiants valident le diplôme d’État d’architecte français et le Título Profesional de Arquitecto chilien, qui comprend également la licence d’exercice. L’enseignement chilien offre aux étudiants français une formation complémentaire dans le domaine de la construction parasismique, spécialisation indispensable pour pouvoir travailler au Chili. Les étudiants chiliens ont quant à eux l'opportunité d'intégrer l’une des quatre filières d’approfondissement de Master (Architecture & Expérience, Fragments, Matière à penser et Transformation), afin de façonner leur parcours universitaire en fonction de leurs questionnements et de leurs aspirations professionnelles.
L'année 2021 a aussi été marquée par la sélection du projet CLEAR-Doc dans le cadre de l'action européenne MSCA COFUND. Grâce à ce programme doctoral international, 60 sujets de thèses ont été proposés par les composantes de recherche de l'établissement. En réponse à un appel à candidatures lancé fin 2021, 15 premiers doctorants seront recrutés à l'automne 2022.